Le Stade Lavallois se déplace ce mardi sur la pelouse de la lanterne rouge Annecy. L'occasion de retrouver un joueur apprécié des supporteurs Tango : Jordan Adéoti. Passé au club entre 2012 et 2014 ses performances lui ont permis de jouer au plus haut niveau français. Aujourd'hui de retour en France après un court passage en Norvège, il revient pour Passion Tango sur ses ambitions et son lien avec le Stade Lavallois.
Jordan Adéoti et Julien Toudic (©Imagesport.fr)
Tu as rejoins en janvier dernier le club d'Annecy après un passage à l'étranger. Pourquoi ce choix de revenir en France, en National ?
Tout simplement parce qu'en Norvège, mon contrat s'est terminé. Il n'y a pas eu de possibilités de reconduire ou de trouver un autre projet dans ce pays dans l'immédiat, sachant que la préparation est longue là-bas puisqu'elle s'étend de janvier à avril. Si j'avais voulu rester en Norvège, il aurait fallu attendre un moment pour avoir une garantie, donc c'était vraiment un gros risque. Puis Annecy a été tout simplement le club qui m'a montré le plus d'intérêt directement. Ils m'ont fait une offre concrète très vite et j'étais à la recherche de ça, d'un intérêt très rapide et important de la part d'un club.
Annecy est dernier du championnat, tu es venu aussi sans doute pour aider le club à se sauver, quelles sont tes ambitions pour cette fin de saison ?
Pour nous, la fin de saison, ça va être de gagner un maximum de matchs pour arriver à se maintenir sportivement. On sait qu'il y aura peut-être des arrêts de championnat, mais on n'y pense pas, on a vraiment envie de faire le boulot sur le terrain.
Tu vas retrouver mardi le Stade Lavallois, le club qui t'a offert ton premier contrat professionnel en 2012. Que retiens tu de ton passage au club ?
C'était mon premier contrat professionnel, ma première expérience loin de ma famille et de mes amis. On va dire que c'est là que j'ai pris mon envol. C'est un souvenir merveilleux, un premier contrat professionnel à 23 ans c'est quelque chose auquel je ne pensais plus et que le Stade Lavallois m'a offert. Même si on a vécu des années compliquées en se maintenant à la dernière journée, au final ce que l'on retient c'est des maintiens et que des bons moments.
En plus de cela, j'ai fait une superbe saison lors de ma deuxième année où j'ai pu jouer 35 matchs. Individuellement, ça c'est bien passé, même si j'aurai aimé qu'on ait des meilleurs résultats avec le Stade Lavallois. Mais au final ce que l'on retient c'est des maintiens, des bons souvenirs, des débuts en professionnel et c'est le club qui, après, m'a permis de connaître la Ligue 1. C'est quelque chose que je n'oublierai pas. Le Stade Lavallois aura toujours une place particulière dans ma vie et dans mon cœur. C'est une des clubs que j'aime le plus dans le football.
Quel est ton plus beau souvenir avec le Stade Lavallois ?
Le premier match professionnel où je rentre en deuxième mi-temps contre le grand Monaco de l'époque, où il y avait Germain et Dirar. Voilà une superbe équipe faite pour monter. Forcément, ces premières minutes, ça fait quelque chose. Il y a bien sûr mon premier but avec le Stade Lavallois face à Caen, où je m'étais projeté et j'avais réussi à marquer. Ce sont ces deux souvenirs qui me viennent directement à l'esprit.
Jordan Adéoti buteur lors de la victoire 3-0 face à l'AJ Auxerre le 14 mars 2014
© Philippe Renault photo Ouest France PQR via Max PPP
Le Stade Lavallois est en difficulté cette saison, malgré de grandes ambitions affichées en début de saison. Est-ce que tu as continué à suivre cette équipe et qu'est-ce que tu penses d'elle ?
Oui, j'ai suivi surtout les résultats, j'avoue que je ne suivais pas forcément le National avant. C'est vrai qu'entre tous les championnats, si je commence à regarder un autre championnat, Madame va commencer à râler. Je les voyais à un certain moment bien classés parfois, j'ai toujours espéré en tout cas qu'ils arrivent à remonter assez rapidement. Je crois que c'est Philippe Jan qui a repris le club, le président qui m'avait fait venir au club. Je leur souhaite le meilleur pour l'avenir, sauf demain (rires), et j'espère qu'ils retrouveront la Ligue 2 comme ils l'ambitionnent le plus vite possible.
Aujourd'hui tu arrives sur la fin de ta carrière, est-ce que tu penses déjà à l'après ?
Oui, forcément, lorsqu'on s'approche de la fin de carrière on pense à la reconversion. J'envisage de rester dans le football dans l'idéal. Après, dans quoi, ça dépendra de quand je terminerai ma carrière. Si par exemple c'est cet été ou bien dans 2-3 ans, les choses pourraient changer, mais forcément j'y pense oui.
Les supporters qui nous suivent sont aujourd'hui privés de stade et de leur passion, qu'est-ce que tu aimerais dire aux supporters du Stade Lavallois avant ce match ?
Tout d'abord désolé pour demain (rires), je vais tout faire pour qu'on l'emporte et j'espère vraiment qu'on va gagner. C'est la seule défaite d'ailleurs que je souhaite au Stade Lavallois cette saison. Et surtout, merci pour tout le soutien qu'ils m'ont apporté les deux ans où j'étais là-bas. J'étais un jeune joueur qui arrivait de National 2 à l'époque, et je trouve que j'ai eu un super accueil. Ils m'ont donné beaucoup de force les deux ans où j'étais là, ils m'ont beaucoup soutenu, donc merci à eux pour tous les moments qu'on a partagé quand j'étais là-bas. Et bien sûr, comme je l'ai dit, le meilleur pour eux, c'est à dire que le Stade Lavallois remonte le plus rapidement possible en Ligue 2.